Après un plongeon de 2.28% pour terminer la semaine vendredi dernier, le CAC 40 se stabilise ce lundi, alors que le moral des investisseurs reste plombé par la détérioration des perspectives économiques et l’incertitude politique.
Le CAC 40 et les actions européennes en général ont été sous pression pendant la majeure partie de l’année, les investisseurs s’inquiétant de la combinaison toxique d’une inflation élevée, d’un resserrement monétaire agressif, d’une crise énergétique naissante et des conséquences économiques de la guerre Russie-Ukraine.
Les données désastreuses sur l’activité des entreprises de la zone euro et du Royaume-Uni la semaine dernière ont renforcé les craintes d’une récession régionale, et les investisseurs attendront la publication de l’indice IFO allemand du climat des affaires pour septembre plus tard dans la session pour obtenir de nouveaux indices sur le sentiment des entreprises dans la plus grande économie de la zone euro.
La victoire électorale en Italie, dimanche dernier, d’une alliance de droite dirigée par le parti Frères d’Italie de Giorgia Meloni a aggravé les difficultés de la région, donnant probablement au pays son gouvernement le plus à droite depuis la Seconde Guerre mondiale.
Bien que Mme Meloni, qui devrait devenir la première femme à la tête de l’Italie, ait minimisé les racines post-fascistes de son parti, il y aura beaucoup d’incertitude quant à la manière dont elle tentera de faire face aux vents contraires économiques croissants auxquels est confrontée la troisième économie de la zone euro, compte tenu de son énorme dette.
La tension mondiale monte également à propos de la guerre en Ukraine, alors que la Russie organise des votes largement critiqués visant à annexer le territoire qu’elle a pris par la force, un autre facteur clé pesant sur le CAC 40.
Le marché boursier britannique sera également à surveiller après que la livre sterling ait atteint un niveau record à la baisse suite du dévoilement, la semaine dernière, du plus important paquet de réductions d’impôts du pays en 50 ans pour soutenir une croissance économique à la traîne.
La chute de la livre illustre les doutes du marché quant à la viabilité d’une telle mesure, étant donné que le pays est confronté à un ralentissement de la croissance et à des déficits jumeaux. Toutefois, cette mesure pourrait également aider un certain nombre de géants du pays qui tirent une grande partie de leurs revenus de l’étranger et qui seront donc stimulés par la faiblesse de la livre lorsqu’ils seront rapatriés.